Des données rassurantes sur le Zolgensma et un essai prévu pour les 2/18 ans

Si la thérapie génique avec le Zolgensma peut provoquer, dans de très rares cas, des effets indésirables graves, ceux-ci sont maintenant mieux connus et sont donc pris en charge.
Une première analyse exhaustive des résultats du Zolgensma (ou onasemnogene abeparvovec) montre que les risques liés à ce produit de thérapie génique, s’il y en a, peuvent être anticipés ou pris en charge, parfois par le biais d’une intervention médicale. Ces conclusions ont été publiées par des cliniciens américains qui ont passé en revue toutes les données précliniques, cliniques et de post-commercialisation obtenus jusqu’au 12 novembre 2020 : de la souris en passant par le singe, jusque chez l’homme avec plus de 760 personnes atteintes d’amyotrophie spinale proximale liée à SMN1 (SMA) traitées.

Un bénéfice reconnu
Le Zolgensma, qui s’administre en une injection intraveineuse unique, a démontré au travers de toutes ces études des effets positifs, rapides et durables sur le développement moteur : amélioration des performances motrices et respiratoires, allongement de la durée de vie… Une longue liste de bénéfices qui plaide pour un rapport bénéfice/risque en faveur du Zolgensma.

Des risques de mieux en mieux connus
Des effets secondaires graves transitoires sont toutefois apparus dans de très rares cas : insuffisance hépatique, microangiopathie thrombotique, problèmes cardiaques… Une surveillance accrue et des mesures préventives systématiques, comme la prise transitoire de corticoïdes pour prévenir l’atteinte hépatique, sont maintenant mises en place pour les limiter. Si besoin, des traitements spécifiques sont instaurés.

SMA de type II : un nouvel essai du Zolgensma en prévision

Après l’évaluation de la voie intraveineuse, c’est au tour de l’administration intrathécale d’être à l’étude.

Le laboratoire Novartis a annoncé la préparation d’un nouvel essai de sa thérapie génique dans l’amyotrophie spinale proximale liée à SMN1 (SMA) de type II.

L’essai STEER : une étude de l’administration intrathécale

Plus de 100 participants atteints de SMA de type II, âgés de 2 à 18 ans, capables de s’assoir mais n’ayant jamais marché, et naïfs de tout traitement vont pouvoir être inclus dans cet essai STEER. Randomisé, contre une procédure factice (l’équivalent d’un placebo), il va évaluer la tolérance, la sécurité et l’efficacité d’une injection intrathécale au niveau du bas du dos comme pour une ponction lombaire du Zolgensma (onasemnogene abeparvovec). Jusqu’à présent, ce produit n’est administré que par voie intraveineuse.

L’essai STRONG : des données encourageantes

Cette annonce fait suite à la levée récente de la suspension partielle de l’essai STRONG (injection intrathécale du ZolgenSMA chez les 2-5 ans) par les autorités réglementaires américaines (FDA). Celui-ci avait été suspendu du fait de résultats précliniques montrant une inflammation de ganglions spinaux chez l’animal. L’analyse des données de l’essai STRONG a montré une amélioration significative de la réponse clinique chez les participants âgés de 2 à 5 ans.

Source:

Clinical Trial and Postmarketing Safety of Onasemnogene Abeparvovec Therapy. Day JW, Mendell JR, Mercuri E et al. Drug Saf. 2021 (Oct). 44(10):1109-1119.

Novartis announces lift of partial clinical trial hold and plans to initiate a new, pivotal Phase 3 study of intrathecal OAV-101 in older patients with SMA Communiqué de presse de Novartis du 3 août 2021.

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