Information ANSM sur les respirateurs Philips
Le 18 juin 2021, l’ANSM a publié un point d’information sur le retrait du marché de certains dispositifs de ventilation et de pression positive continue (PPC) de la marque PHILIPS. Cette alerte ne revêt pas de caractère d’urgence immédiat, les personnes concernées doivent suivre les recommandations ci-dessous.
La société Philips a détecté un possible problème de conception de la mousse insonorisante de certains de ses respirateurs et appareils de PPC. Ils sont surtout utilisés à domicile, en cas d’insuffisance respiratoire ou d’apnées du sommeil. Seul un nombre très limité de malades neuromusculaires est concerné car Philips n’est que l’un des fournisseurs de respirateurs, non majoritaire. Si vous avez un doute sur la marque de votre respirateur, n’hésitez pas à contacter votre pneumologue ou le prestataire qui vous a mis le matériel à disposition.
Dans un point sur cette situation, l’Agence nationale de sécurité des médicaments et des produits de santé (ANSM), en lien notamment avec les sociétés savantes concernés, recommande de ne pas arrêter le traitement quel que soit le type d’appareil utilisé et de suivre les recommandations suivantes :
- les patients équipés d’un ventilateur support de vie (ventilation à plus de 16h par jour) seront rapidement contactés par leur pneumologue pour organiser le changement du matériel ; si ce n’était pas le cas n’hésitez pas à prendre l’initiative de ce contact
- les patients équipés d’un ventilateur sans maintien des fonctions vitales seront contactés par leur prestataire de soins à domicile pour organiser le changement ou la réparation du matériel ; si ce n’était pas le cas n’hésitez pas à prendre l’initiative de ce contact
- pour les appareils de pression positive continue (PPC), dans l’attente d’un remplacement ou d’une réparation, il est préconisé de mettre en place un filtre (à changer chaque semaine) et pour les appareils concernés, d’arrêter l’humidification.
En cas d’irritation (peau, yeux et voies respiratoires), réaction inflammatoire, céphalées, asthme, il convient de contacter rapidement son médecin pour adapter la prise en charge. Il s’agirait en effet des effets immédiats possibles d’une exposition à la mousse incriminée, selon le fabricant. Une exposition à long terme pourrait entraîner des effets indésirables sur d’autres organes et un risque cancérigène. L’ANSM a exigé du fabricant des « données consolidées sur les risques pour les patients utilisant ces dispositifs médicaux » et précise qu’à ce jour aucun incident avec conséquence n’a été enregistré en France.
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